« Quand je démarre une oeuvre, je me questionne sur ce que j'ai envie de communiquer, sur ce que j'ai envie de mettre en valeur avec mon oeuvre. J'essaie de penser à l'accent qui sera mis de l'avant et sur quel élément je mettrai le focus. Je me questionne aussi sur la palette de couleur qui va pouvoir venir supporter le feeling que je souhaite donner à mon oeuvre.»
« Pour moi, le secret afin de s'inspirer pleinement d'un endroit, c'est de prendre le temps de s'arrêter pour de vrai. Trop souvent on arrive à un endroit et on tombe en mode performance, en mode "le plus rapidement possible". En prenant le temps de s'asseoir et de ne littéralement rien faire pour un moment, c'est là qu'on tombe en mode "observation pour vrai". La plupart de temps, "on voit", mais on ne prend pas le temps de "regarder réellement"... "l'observation pour vrai" c'est donc de "regarder réellement" et tout part de là dans la peinture et les arts, selon moi.»
« Pour moi, il y a une énorme différence entre peindre à partir d'une photo, et d'être sur les lieux de ce que je souhaite peindre. La raison est simple : toute l'expérience sensorielle que je vais vivre va contribuer à mon oeuvre. "Est-ce qu'il faisait chaud cette journée-là? Est-ce que c'était frais?" Ces éléments vont avoir un impact sur la palette de couleur que je vais utiliser par exemple. Être sur les lieux me permet également de garder ce que je souhaite garder. Si je peins à partir d'une photo, je ne peux pas savoir ce qu'il y a derrière la souche X qui me plait moins. Bref, un paysage, ça peut facilement être plate, être quétaine... mais si on est sur place, on est plus capable de rendre ailleurs ce qu'on a vu... ce qu'on a vécu.»